Lidea prévoit la suppression de 81 postes
Devant des « difficultés structurelles », le semencier Lidea présente un plan de suppression de 81 postes à Réclainville (Eure-et-Loir), Cayrac et Caussade (Tarn-et-Garonne).
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Lidea s’apprête à supprimer 81 postes, soit 3,5 % de ses effectifs. L’activité semences du groupe coopératif Euralis a fait part de son intention d’arrêter les activités industrielles sur le site de Caussade (Tarn-et-Garonne), de transférer des équipes de recherche de Cayrac (Tarn-et-Garonne) vers Caussade, de stopper les « activités de la station de recherche de Réclainville » (Eure-et-Loir) et de mener « un plan d’économies renforcé, tant en France qu’à l’international ».
« Nous voulons trouver un repreneur pour le site de Caussade, ce qui donnerait une autre figure à ce projet », souligne Denis Chabrier, directeur des opérations de Lidea.
-28 % de production de semences de maïs
À travers ce projet, le semencier aux 2 274 collaborateurs et 414 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022-2023 compte ainsi « faire face à la baisse des volumétries du marché qui implique que l’on a un problème capacitaire global », reprend le directeur des opérations. En effet, « les surfaces cultivées en maïs ont connu une forte baisse en Europe occidentale », d’où un recul de production de semences de 28 % dans le Sud-Ouest en 2024.
Lidea met également en avant l’augmentation des coûts de production de semences, la baisse des rendements et le conflit en Ukraine, qui a notamment induit la fermeture du marché russe aux activités semencières. « La Russie était un gros pourvoyeur de volumes et de rentabilité, tout cela est rendu instable », résume Denis Chabrier.
Une mise en œuvre début 2025
Lidea, qui va lancer l’information-consultation des représentants du personnel jeudi 17 octobre, ajoute que « ce projet ne serait pas mis en œuvre avant le premier trimestre 2025 ». Entre-temps, les salariés concernés seront accompagnés via un dispositif d’accompagnement individualisé « incluant des propositions de reclassement interne ».
« C’est une démarche difficile pour l’entreprise et les salariés, témoigne le directeur des opérations. Mais qui est nécessaire parce que les économies que nous avons réalisées jusque-là ne sont pas suffisantes. »
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